J’avais prévu un petit article pour vous parler de ce qu’il s’est passé pendant ces 5 mois d’absence, de la belle surprise qui nous a rejoint… Mais finalement, j’ai eu besoin d’écrire quelques lignes suite aux derniers évènements, je les partage donc avec vous…
Ça a commencé au mois de janvier. J’ai regardé ma petite sœur, cette petite fille innocente de trois ans et demi, et je me suis demandé dans quel monde elle allait grandir, qu’est-ce qu’il lui resterait dans vingt ans, pour commencer sa vie d’adulte. A ce moment-là, je ne savais pas encore qu’une petite vie grandissait en moi. La peur, le sentiment de ne plus pouvoir avoir confiance en l’avenir s’est tassé, au fil de cette année 2015, alors que je m’apprêtais à donner la vie.
Ma puce est arrivée, finalement, le 7 octobre 2015. Ma fille, mon émerveillement, ma boule de douceur.
Puis, tout juste un mois plus tard, l’horreur, encore. Tétanisée devant mon écran, avec mon tout-petit bébé dans les bras, endormi. Et les questionnements qui reviennent. Dans quel monde l’ai-je amenée ? Est-ce raisonnable d’avoir des enfants dans la situation actuelle ?
Alors que la soirée se déroule, toujours plus horrible, que le bilan s’alourdit, je culpabilise de plus en plus… Dans quel monde cette petite fille va-t-elle grandir ? Un monde plein de terreur, où une poignée de tarés peuvent mettre à sang une ville, terroriser un pays tout entier… Un monde dont je ne veux pas, ni pour elle, ni pour moi, ni pour personne.
Tard dans la nuit, en pleine tétée nocturne, je regarde mon joli bébé qui tète, et me dis que finalement, elle sera peut-être celle qui pourra changer ce futur plus que sombre, elle sera une actrice de la paix, de l’amour et de la sérénité. Et c’est pour ça que nous faisons et ferons toujours des enfants, malgré les fous, les méchants, malgré tous ceux qui veulent nous nuire. Parce que face à leurs bombes, nous répliquerons avec la vie, la joie, l’amour.
Et c’est à nous, parents d’aujourd’hui, d’éduquer nos enfants pour qu’ils deviennent les porteurs de la paix de demain, pour qu’ils n’aient pas peur des monstres, mais au contraire, soient capables de continuer à croire, à vivre, à s’émerveiller, qu’ils soient capables de penser par eux-mêmes, et surtout, surtout, qu’ils sachent que malgré le mal, l’amour est partout.
Voilà pour aujourd’hui, j’espère pouvoir revenir rapidement vous présenter ma puce, et tout ce que j’ai pu coudre pendant tout ce temps. Mais plus tard, pour l’instant, j’adresse ce message à toutes les mamans, futures mamans qui doutent, comme un pied de nez aux « méchants », comme un rayon de lumière dans le noir…